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SOPK ou Syndrome des Ovaires Polykystiques
Le SOPK est une pathologie fréquente qui touche entre 4 et 21 % des femmes en âge de procréer. Bien que non grave, il nécessite un suivi gynécologique tout au long de la vie et peut être une cause d’infertilité.

Symptômes du SOPK
Les symptômes peuvent varier d’une femme à l’autre ce qui rend le diagnostic souvent long et complexe. Parmi les principaux signes on peut retrouver :

Comment fonctionne le cycle menstruel ?
Les ovaires ont deux fonctions principales :
Sous l’effet des hormones secrétées par les ovaires, le cycle va se composer de 2 phases séparées par l’ovulation :
Cycle menstruel féminin

La réserve ovarienne
Dès sa naissance, chaque femme possède un « capital ovarien » prédéfini constitué dès la vie intra-utérine : c’est la réserve ovarienne. Dans chaque ovaire, les ovocytes sont stockés dans une petite poche appelée follicule.
Dès la vie intra-utérine et jusqu’à la ménopause, la majorité des follicules dégénèrent : c’est l’atrésie folliculaire. Par conséquent, la réserve ovarienne diminue progressivement tout le long de la vie reproductive. A chaque cycle, quelques follicules se développent, mais un seul atteint le stade ovulatoire.

Perturbations du cycle menstruel en cas de SOPK
Le SOPK se caractérise par un déséquilibre hormonal avec un excès de sécrétion ovarienne en hormones sexuelles « masculines » (en particulier la testostérone).
L’augmentation de testostérone favorise l’accumulation des follicules de « réserve » et un blocage de l’ovulation qui se traduit par des cycles longs, irréguliers voire l’absence de règles.
Les ovaires polykystiques contiennent donc un excès de follicules de « réserve » et non des kystes, contrairement à ce que le nom pourrait suggérer.
L’insulinorésistance et le SOPK
Entre 50 et 70 % des femmes atteintes de SOPK présentent une insulinorésistance, souvent associée à un excès de poids, bien que ce ne soit pas toujours le cas. Cette résistance à l’insuline entraîne des niveaux plus élevés d’insuline dans le sang, ce qui augmente la production de testostérone, renforçant ainsi les symptômes du SOPK, et peut être à l’origine de complications métaboliques comme un surpoids, une hypertension, un diabète…
Prise en charge
La prise en charge du SOPK dépend des symptômes et du désir de grossesse :

Dans tous les cas, le SOPK nécessite un suivi personnalisé et régulier. Une prise en charge multi disciplinaire pourra vous être proposée :
L’endométriose
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique et inflammatoire. La définition de l’endométriose est histologique : présence de glandes ou de stroma endométrial en dehors de l’utérus. C’est une maladie multifactorielle, résultant de l’action combinée de facteurs génétiques et environnementaux, et de facteurs liés aux menstruations.
Elle touche une femme sur 10.

Une des théories serait celle de la régurgitation dite « théorie de l’implantation ». Lors des règles, sous l’effet des contractions utérines, une partie du sang est régurgité dans les trompes pour arriver dans la cavité abdomino-pelvienne. Cette théorie expliquerait la majorité des atteintes d’endométriose.
L’endométriose nécessite une prise en charge lorsqu’elle a un retentissement fonctionnel (douleur, infertilité) ou lorsqu’elle entraîne une altération du fonctionnement d’un organe
Les formes d’endométriose
Selon les recommandations de 2017, il existe 3 formes d’endométriose :

Attention : Il n’y a pas de corrélation entre le type d’endométriose ou l’étendue des lésions et l’intensité de la douleur ! On peut avoir très mal avec des lésions très petites et/ou superficielles.
Les principaux symptômes
Comment se déroule une consultation ?

Le médecin fera d’abord un interrogatoire précis de l’histoire de la maladie, des douleurs avec une évaluation du retentissement sur la qualité de vie ainsi que des traitements en cours ou déjà essayé.
Un examen gynécologique peut être proposé s’il est réalisable ainsi qu’une échographie pelvienne endovaginale si possible. En fonction des cas une IRM pelvienne pourra être prescrite si nécessaire.
La prise en charge de la fertilité sera abordée en fonction du projet de grossesse ou non des patientes.
Les traitements possibles

Suivi et surveillance
Le suivi des patientes se fera de manière régulière jusqu’à l’obtention d’une amélioration des douleurs et de la qualité de vie. Il sera personnalisé et adapté à chaque patiente en fonction de sa maladie.