La gynécologie en toute simplicité

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SOPK ou Syndrome des Ovaires Polykystiques

Le SOPK est une pathologie fréquente qui touche entre 4 et 21 % des femmes en âge de procréer. Bien que non grave, il nécessite un suivi gynécologique tout au long de la vie et peut être une cause d’infertilité.

Vibrant portrait of a woman with blue braids, expressing creativity in urban setting.

Symptômes du SOPK

Les symptômes peuvent varier d’une femme à l’autre ce qui rend le diagnostic souvent long et complexe. Parmi les principaux signes on peut retrouver :

  • Troubles du cycle menstruel (souvent cycle long et irrégulier)
  • Hirsutisme (pilosité excessive) et parfois acné
  • Prise de poids ou difficulté à perdre du poids
A person presents a detailed diagram of the female reproductive system on a whiteboard.

Comment fonctionne le cycle menstruel ?

Les ovaires ont deux fonctions principales :

  • Endocrinienne : ils sécrètent les hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone).
  • Reproductive : ils assurent l’ovulation.

Sous l’effet des hormones secrétées par les ovaires, le cycle va se composer de 2 phases séparées par l’ovulation :

  • La phase folliculaire en première partie de cycle, qui est dépendante de la FSH qui va stimuler les follicules ovariens pour qu’ils produisent un ovule mature.
  • L’ovulation qui est déclenchée par un pic de l’hormone LH et qui engendre la rupture du follicule avec libération de l’ovule dans la trompe.
  • La phase lutéale en deuxième partie de cycle. La follicule vide se transforme en corps jaune qui va sécréter de la progestérone. S’il n’y a pas eu de fécondation entre l’ovule et le spermatozoïde (donc pas de grossesse) le corps jaune meurt, les taux de LH et FSH chutent et les règles arrivent.

Cycle menstruel féminin

La réserve ovarienne

Dès sa naissance, chaque femme possède un « capital ovarien » prédéfini constitué dès la vie intra-utérine : c’est la réserve ovarienne. Dans chaque ovaire, les ovocytes sont stockés dans une petite poche appelée follicule.

Dès la vie intra-utérine et jusqu’à la ménopause, la majorité des follicules dégénèrent : c’est l’atrésie folliculaire. Par conséquent, la réserve ovarienne diminue progressivement tout le long de la vie reproductive. A chaque cycle, quelques follicules se développent, mais un seul atteint le stade ovulatoire.

Joyful woman in a straw hat smiling by the seaside with sunset glow.

Perturbations du cycle menstruel en cas de SOPK

Le SOPK se caractérise par un déséquilibre hormonal avec un excès de sécrétion ovarienne en hormones sexuelles « masculines » (en particulier la testostérone).

L’augmentation de testostérone favorise l’accumulation des follicules de « réserve » et un blocage de l’ovulation qui se traduit par des cycles longs, irréguliers voire l’absence de règles.

Les ovaires polykystiques contiennent donc un excès de follicules de « réserve » et non des kystes, contrairement à ce que le nom pourrait suggérer.  

L’insulinorésistance et le SOPK

Entre 50 et 70 % des femmes atteintes de SOPK présentent une insulinorésistance, souvent associée à un excès de poids, bien que ce ne soit pas toujours le cas. Cette résistance à l’insuline entraîne des niveaux plus élevés d’insuline dans le sang, ce qui augmente la production de testostérone, renforçant ainsi les symptômes du SOPK, et peut être à l’origine de complications métaboliques comme un surpoids, une hypertension, un diabète…

Prise en charge

La prise en charge du SOPK dépend des symptômes et du désir de grossesse :

  • Hirsutisme : traitement avec une pilule contraceptive qui diminue la production de testostérone et leur action sur la peau. Un traitement dermatologique, comme le laser épilatoire, peut aussi être envisagé.
  • Troubles du cycle menstruel : gestion avec une pilule contraceptive ou de la progestérone orale pour induire des règles.
  • Infertilité : stimulation ovarienne, soit par comprimés, soit par injections sous-cutanées, pour induire l’ovulation.
  • Troubles métaboliques : prise en charge spécifique en fonction.
Image featuring a pregnancy test strip surrounded by various pills and capsules on a pastel background.

Dans tous les cas, le SOPK nécessite un suivi personnalisé et régulier. Une prise en charge multi disciplinaire pourra vous être proposée :

  • Consultation diététique
  • Pratique d’une activité sportive
  • Suivi psychologique
  • Prise en charge du stress et de l’anxiété
  • Aide à la procréation

L’endométriose

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique et inflammatoire. La définition de l’endométriose est histologique : présence de glandes ou de stroma endométrial en dehors de l’utérus. C’est une maladie multifactorielle, résultant de l’action combinée de facteurs génétiques et environnementaux, et de facteurs liés aux menstruations. 


Elle touche une femme sur 10.

Photo du bas ventre d'une femme en culotte blanche. Elle se tient dans ses mains une cup avec des fleurs dedans.


Une des théories serait celle de la régurgitation dite « théorie de l’implantation ». Lors des règles, sous l’effet des contractions utérines, une partie du sang est régurgité dans les trompes pour arriver dans la cavité abdomino-pelvienne. Cette théorie expliquerait la majorité des atteintes d’endométriose.


L’endométriose nécessite une prise en charge lorsqu’elle a un retentissement fonctionnel (douleur, infertilité) ou lorsqu’elle entraîne une altération du fonctionnement d’un organe

Les formes d’endométriose

Selon les recommandations de 2017, il existe 3 formes d’endométriose :

  • L’endométriose superficielle (ou péritonéale) qui désigne la présence d’implants d’endomètre ectopiques localisés à la surface du péritoine,
  • L’endométriose ovarienne : l’endométriome ovarien est un kyste de l’ovaire caractérisé par son contenu liquidien couleur chocolat,
  • L’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) correspond aux lésions qui s’infiltrent en profondeur à plus de 5 mm sous la surface du péritoine. Elle peut toucher typiquement les ligaments utérosacrés (50 % des cas), le cul-de-sac vaginal postérieur (15 %), l’intestin (20-25 %), la vessie (10 %), les uretères (3 %)  etc…

Attention : Il n’y a pas de corrélation entre le type d’endométriose ou l’étendue des lésions et l’intensité de la douleur !  On peut avoir très mal avec des lésions très petites et/ou superficielles. 

Les principaux symptômes

  • Dysménorrhées intenses : Règles très douloureuses 
  • Dyspareunies profondes : Rapports sexuels douloureux  
  • Signes digestifs : douleurs à la défécation, ballonnement, alternance diarrhée / constipation …..
  • Signes urinaires : difficulté à uriner, envie fréquente d’uriner, sang dans la vessie ….
  • Infertilité
  • Fatigue chronique 

Comment se déroule une consultation ?

Close-up Photo of a Stethoscope

Le médecin fera d’abord un interrogatoire précis de l’histoire de la maladie, des douleurs avec une évaluation du retentissement sur la qualité de vie ainsi que des traitements en cours ou déjà essayé. 

Un examen gynécologique peut être proposé s’il est réalisable ainsi qu’une échographie pelvienne endovaginale si possible.  En fonction des cas une IRM pelvienne pourra être prescrite si nécessaire. 

La prise en charge de la fertilité sera abordée en fonction du projet de grossesse ou non des patientes. 

Les traitements possibles

  • Mise en place d’une contraception hormonale (avec ou sans règles)
  • Mise en place d’un traitement antalgique médicamenteux adapté à l’intensité de la douleur 
  • Prise en charge non médicamenteuse : Consultation nutritionnelle afin de favoriser une alimentation anti inflammatoire , Mise en place d’un TENS (électrostimulation), kinésithérapie périnéale, yoga, acupuncture, ostéopathie, psychologue … 
  • Si nécessaire une chirurgie pourra être proposée et réalisée par un chirurgien expert
  • Prise en charge de l’infertilité si besoin et/ou information sur la préservation ovocytaire 
  • Orientation vers un algologue en deuxième intention si échec des traitements mis en place 
  • Proposition de participer aux ETP (Education Thérapeutique du Patient) et/ou à l’Hôpital de jour douleurs pelviennes chroniques de la clinique Saint Jean (Cagne sur Mer)
Image featuring a pregnancy test strip surrounded by various pills and capsules on a pastel background.

Suivi et surveillance

Le suivi des patientes se fera de manière régulière jusqu’à l’obtention d’une amélioration des douleurs et de la qualité de vie. Il sera personnalisé et adapté à chaque patiente en fonction de sa maladie.

SOPK ou Syndrome des Ovaires Polykystiques

Généralités

Le SOPK est une pathologie fréquente qui touche entre 4 et 21 % des femmes en âge de procréer. Bien que non grave, il nécessite un suivi gynécologique tout au long de la vie et peut être une cause d’infertilité.

Vibrant portrait of a woman with blue braids, expressing creativity in urban setting.

Symptômes du SOPK

Les symptômes peuvent varier d’une femme à l’autre ce qui rend le diagnostic souvent long et complexe. Parmi les principaux signes on peut retrouver :

  • Troubles du cycle menstruel (souvent cycle long et irrégulier)
  • Hirsutisme (pilosité excessive) et parfois acné
  • Prise de poids ou difficulté à perdre du poids
A person presents a detailed diagram of the female reproductive system on a whiteboard.

Comment fonctionne le cycle menstruel ?

Les ovaires ont deux fonctions principales :

  • Endocrinienne : ils sécrètent les hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone).
  • Reproductive : ils assurent l’ovulation.

Sous l’effet des hormones secrétées par les ovaires, le cycle va se composer de 2 phases séparées par l’ovulation :

  • La phase folliculaire en première partie de cycle, qui est dépendante de la FSH qui va stimuler les follicules ovariens pour qu’ils produisent un ovule mature.
  • L’ovulation qui est déclenchée par un pic de l’hormone LH et qui engendre la rupture du follicule avec libération de l’ovule dans la trompe.
  • La phase lutéale en deuxième partie de cycle. La follicule vide se transforme en corps jaune qui va sécréter de la progestérone. S’il n’y a pas eu de fécondation entre l’ovule et le spermatozoïde (donc pas de grossesse) le corps jaune meurt, les taux de LH et FSH chutent et les règles arrivent.

Cycle menstruel féminin

La réserve ovarienne

Dès sa naissance, chaque femme possède un « capital ovarien » prédéfini constitué dès la vie intra-utérine : c’est la réserve ovarienne. Dans chaque ovaire, les ovocytes sont stockés dans une petite poche appelée follicule.

Dès la vie intra-utérine et jusqu’à la ménopause, la majorité des follicules dégénèrent : c’est l’atrésie folliculaire. Par conséquent, la réserve ovarienne diminue progressivement tout le long de la vie reproductive. A chaque cycle, quelques follicules se développent, mais un seul atteint le stade ovulatoire.

Joyful woman in a straw hat smiling by the seaside with sunset glow.

Perturbations du cycle menstruel en cas de SOPK

Le SOPK se caractérise par un déséquilibre hormonal avec un excès de sécrétion ovarienne en hormones sexuelles « masculines » (en particulier la testostérone).

L’augmentation de testostérone favorise l’accumulation des follicules de « réserve » et un blocage de l’ovulation qui se traduit par des cycles longs, irréguliers voire l’absence de règles.

Les ovaires polykystiques contiennent donc un excès de follicules de « réserve » et non des kystes, contrairement à ce que le nom pourrait suggérer.  

L’insulinorésistance et le SOPK

Entre 50 et 70 % des femmes atteintes de SOPK présentent une insulinorésistance, souvent associée à un excès de poids, bien que ce ne soit pas toujours le cas. Cette résistance à l’insuline entraîne des niveaux plus élevés d’insuline dans le sang, ce qui augmente la production de testostérone, renforçant ainsi les symptômes du SOPK, et peut être à l’origine de complications métaboliques comme un surpoids, une hypertension, un diabète…

Prise en charge

La prise en charge du SOPK dépend des symptômes et du désir de grossesse :

  • Hirsutisme : traitement avec une pilule contraceptive qui diminue la production de testostérone et leur action sur la peau. Un traitement dermatologique, comme le laser épilatoire, peut aussi être envisagé.
  • Troubles du cycle menstruel : gestion avec une pilule contraceptive ou de la progestérone orale pour induire des règles.
  • Infertilité : stimulation ovarienne, soit par comprimés, soit par injections sous-cutanées, pour induire l’ovulation.
  • Troubles métaboliques : prise en charge spécifique en fonction.
Image featuring a pregnancy test strip surrounded by various pills and capsules on a pastel background.

Dans tous les cas, le SOPK nécessite un suivi personnalisé et régulier. Une prise en charge multi disciplinaire pourra vous être proposée :

  • Consultation diététique
  • Pratique d’une activité sportive
  • Suivi psychologique
  • Prise en charge du stress et de l’anxiété
  • Aide à la procréation

L’endométriose

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique et inflammatoire. La définition de l’endométriose est histologique : présence de glandes ou de stroma endométrial en dehors de l’utérus. C’est une maladie multifactorielle, résultant de l’action combinée de facteurs génétiques et environnementaux, et de facteurs liés aux menstruations. 


Elle touche une femme sur 10.

Photo du bas ventre d'une femme en culotte blanche. Elle se tient dans ses mains une cup avec des fleurs dedans.


Une des théories serait celle de la régurgitation dite « théorie de l’implantation ». Lors des règles, sous l’effet des contractions utérines, une partie du sang est régurgité dans les trompes pour arriver dans la cavité abdomino-pelvienne. Cette théorie expliquerait la majorité des atteintes d’endométriose.


L’endométriose nécessite une prise en charge lorsqu’elle a un retentissement fonctionnel (douleur, infertilité) ou lorsqu’elle entraîne une altération du fonctionnement d’un organe

Les formes d’endométriose

Selon les recommandations de 2017, il existe 3 formes d’endométriose :

  • L’endométriose superficielle (ou péritonéale) qui désigne la présence d’implants d’endomètre ectopiques localisés à la surface du péritoine,
  • L’endométriose ovarienne : l’endométriome ovarien est un kyste de l’ovaire caractérisé par son contenu liquidien couleur chocolat,
  • L’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) correspond aux lésions qui s’infiltrent en profondeur à plus de 5 mm sous la surface du péritoine. Elle peut toucher typiquement les ligaments utérosacrés (50 % des cas), le cul-de-sac vaginal postérieur (15 %), l’intestin (20-25 %), la vessie (10 %), les uretères (3 %)  etc…

Attention : Il n’y a pas de corrélation entre le type d’endométriose ou l’étendue des lésions et l’intensité de la douleur !  On peut avoir très mal avec des lésions très petites et/ou superficielles. 

Les principaux symptômes

  • Dysménorrhées intenses : Règles très douloureuses 
  • Dyspareunies profondes : Rapports sexuels douloureux  
  • Signes digestifs : douleurs à la défécation, ballonnement, alternance diarrhée / constipation …..
  • Signes urinaires : difficulté à uriner, envie fréquente d’uriner, sang dans la vessie ….
  • Infertilité
  • Fatigue chronique 

Comment se déroule une consultation ?

Close-up Photo of a Stethoscope

Le médecin fera d’abord un interrogatoire précis de l’histoire de la maladie, des douleurs avec une évaluation du retentissement sur la qualité de vie ainsi que des traitements en cours ou déjà essayé. 

Un examen gynécologique peut être proposé s’il est réalisable ainsi qu’une échographie pelvienne endovaginale si possible.  En fonction des cas une IRM pelvienne pourra être prescrite si nécessaire. 

La prise en charge de la fertilité sera abordée en fonction du projet de grossesse ou non des patientes. 

Les traitements possibles

  • Mise en place d’une contraception hormonale (avec ou sans règles)
  • Mise en place d’un traitement antalgique médicamenteux adapté à l’intensité de la douleur 
  • Prise en charge non médicamenteuse : Consultation nutritionnelle afin de favoriser une alimentation anti inflammatoire , Mise en place d’un TENS (électrostimulation), kinésithérapie périnéale, yoga, acupuncture, ostéopathie, psychologue … 
  • Si nécessaire une chirurgie pourra être proposée et réalisée par un chirurgien expert
  • Prise en charge de l’infertilité si besoin et/ou information sur la préservation ovocytaire 
  • Orientation vers un algologue en deuxième intention si échec des traitements mis en place 
  • Proposition de participer aux ETP (Education Thérapeutique du Patient) et/ou à l’Hôpital de jour douleurs pelviennes chroniques de la clinique Saint Jean (Cagne sur Mer)
Image featuring a pregnancy test strip surrounded by various pills and capsules on a pastel background.

Suivi et surveillance

Le suivi des patientes se fera de manière régulière jusqu’à l’obtention d’une amélioration des douleurs et de la qualité de vie. Il sera personnalisé et adapté à chaque patiente en fonction de sa maladie.